Toutes nos pensées sont tournées vers Beyrouth où des explosions ont fait mardi plus de 150 morts. Et ce soir, le gouvernement a donné des détails concernant l’envoi d’une équipe B-FAST vers le Liban.
Le gouvernement a en effet annoncé qu’un avion C-130 décollera de l’aéroport militaire de Melsbroek, avec à son bord plusieurs tonnes de matériel fourni par la Belgique pour venir en aide au Liban. Le gouvernement belge avait proposé aux autorités libanaises de mettre à sa disposition une équipe multidisciplinaire, mais le Liban aurait estimé que c’était surtout de matériel dont il avait besoin sur place pour le moment. Ecolo regrette toutefois cette lacune.
Julie Chanson, députée fédérale Ecolo: « Ecolo se réjouit que la Belgique puisse envoyer une équipe B-FAST à Beyrouth afin de soutenir les équipes locales. Mais nous regrettons cette absence d’équipe multidisciplinaire. Nous regrettons également que le module USAR (Urban Search and Rescue) n’ai pas été mis en avant car il pourrait, sans nul doute, apporter son expertise dans le cadre de la recherche de victimes sous les décombres de l’explosion”.
Pour rappel, cet événement tragique intervient dans un pays déjà durement frappé par la violence et traversé par de nombreuses crises : « Avant ce drame, le Liban était durement touché par l’une des pires crises socio-économiques et politiques jamais connue. Près de la moitié de la population vit aujourd’hui dans la plus grande pauvreté en raison, notamment, de la dépréciation de sa monnaie et de l’inflation galopante », explique Simon Moutquin, député fédéral Ecolo en charge du Moyen-Orient. « La corruption, les crises politiques à répétition, l’inflation et, depuis quelques mois, le Covid-19, ont épuisé les Libanaises et les Libanais. L’ajout de cette catastrophe risque de faire perdre espoir au peuple libanais, qui fait pourtant preuve d’un remarquable courage depuis des mois. La solidarité belge et internationale doivent être à la hauteur de cette situation dramatique! ».
Simon Moutquin appelle ainsi la Belgique à plaider pour plus de solidarité européenne. « Réunis lors de la conférence CEDRE (Conférence Économique pour le Développement, par les Réformes et avec les Entreprises) en 2018, les créanciers internationaux ont toujours conditionné le déblocage de crédits nécessaires à des coupes budgétaires et des privatisations de secteurs essentiels. Aujourd’hui, l’urgence est de montrer notre solidarité à la population libanaise, en apportant une aide financière massive et non-conditionnée. Nous souhaitons que le Gouvernement belge porte d’urgence cette demande au plan international. C’est une question de survie pour le peuple libanais » conclut Simon Moutquin.