Madame la Ministre,

Dans le cadre de la réforme de la Protection civile visant à réorganiser les casernes, les fonctions et le personnel, il est prévu d’intégrer au régime de travail des shifts de 24 heures. Si ce rythme peut éventuellement se concevoir pour la Protection civile, on l’imagine mal en revanche pour les autres services de la sécurité civile, tel que celui des pompiers par exemple.

Selon moi, des shifts de 12 heures ou plus seraient particulièrement problématiques pour la santé de ces derniers. En outre, il est difficilement concevable qu’un pompier puisse faire preuve du même degré d’attention et d’efficacité pendant 24 heures de travail continu. Il en va tout bonnement de la sécurité du travailleur, de celle de ses collègues, mais aussi de l’efficacité et de la qualité de son intervention à l’égard des concitoyens qu’il est censé secourir.

Madame la Ministre, ma question est donc la suivante :

Me confirmez-vous qu’un régime de travail par shifts de 24 heures, tel que prévu pour la Protection civile, n’est pas à l’ordre du jour pour les autres services de la sécurité civile ?

D’avance je vous remercie pour vos réponses,

Julie Chanson

Réponse de la Ministre Verlinden du 10/02/2021

Madame Chanson, pour ce qui concerne les autres services de la sécurité civile, je peux vous informer que les shifts de 24 heures existent dans certaines zones de secours. En 2016, mon prédécesseur avait attiré l’attention des zones sur les différents problèmes liés à ce type de régime horaire afin de décourager les zones à étendre ce régime dans les postes où il n’existait pas avant le passage en zone. Par ailleurs, en 2018, la loi sur la sécurité civile a été modifiée afin de permettre la tutelle fédérale sur le respect de la loi relative au temps de travail des pompiers. Les zones de secours bénéficient d’une large autonomie afin de déterminer le régime horaire de leur personnel opérationnel mais en restant dans les limites fixées par la réglementation. Un régime structurel de shifts de 24 heures n’est pas conforme à la réglementation et la décision d’une zone de secours. Je vous remercie.