Madame la Ministre,
Depuis plusieurs semaines, les négociations sectorielles ont lieu avec les syndicats policiers. Il semble toutefois que ces négociations sont pour le moins laborieuses. En effet, après déjà plusieurs réunions, il me revient que les négociations piétinent quelque peu. Le SLFP rapporte une série de problèmes concernant le Président du Comité de négociation pour les services de police, Président que vous mandatez.
Le SLFP regrette tout d’abord que le Président du CNSP ne soit pas toujours la même personne, ce qui nuit au suivi et au bon déroulement des discussions. Le syndicat regrette également que le Président du CNSP ne soit pas venu à la réunion du 12 mars, dernière en date, avec une proposition claire quant à la correction des échelles barémiques, comme l’engagement en avait pourtant été pris lors de la réunion du 27 février. Enfin, le SLFP déplore qu’un nouveau délai de trois semaines ait été demandé pour reprendre les négociations.
Madame la Ministre, le dialogue et le lien de confiance avec les syndicats sont précieux, mes questions sont donc les suivantes :
– Pourquoi les négociations sectorielles piétinent-elles de la sorte ?
– Un calendrier clair des négociations est-il établi ? Si oui, quel est-il ?
– Pouvez-vous faire en sorte que la Présidence du CNSP ne soit plus changeante ?
– Une proposition de correction des échelles barémiques sera-t-elle envoyée aux syndicats fin de semaine prochaine, comme cela leur a été promis ?
D’avance je vous remercie pour vos réponses,
Julie Chanson
Réponse de la Ministre Verlinden du 17/03/2021
Les négociations ont en effet débuté le 12 février. En raison du départ du président du comité de concertation pour raisons médicales, nous avons demandé que les négociations soient suspendues jusqu’au 2 avril, date à laquelle le nouveau président sera désigné. Cette demande ne ma paraît pas déraisonnable. Étant donné les circonstances, il me paraît quelque peu exagéré de parler de rupture d’une promesse.
Cette matière ne doit pas être réglée dans la précipitation. Je lierai les revendications salariales des syndicats au caractère opérationnel de la police. L’attrait de la profession ne vient pas uniquement du salaire. Je comprends l’impatience des syndicats et j’investis dans un bon contact avec eux. D’ailleurs, à l’époque de M. Jambon, il a fallu attendre trois ans après l’entrée en fonction du gouvernement pour disposer d’un accord sectoriel. Il est important de gagner en sérénité si nous voulons faire aboutir les négociations.
Comme convenu avec les organisations syndicales, la première étape des négociations de l’accord sectoriel a eu lieu le 11 décembre 2020 avec l’évaluation de celui de 2018 par un groupe de travail technique. Les syndicats ont demandé la prise en compte d’autres échelles de traitement de la fonction publique, les échelles spécifiques prises à l’origine comme point de comparaison n’ayant pas évolué. Mon représentant a rencontré les organisations le 12 février, le 3 et le 12 mars pour discuter des échelles barémiques des agents de police. Tant que l’impact budgétaire de l’accord sectoriel n’est pas défini, il est trop tôt pour entreprendre des démarches, mais j’espère pouvoir compter sur votre soutien le cas échéant.