Madame la Ministre,
Ce dimanche 3 janvier, la police fédérale a décidé d’effectuer des contrôles plus approfondis à Zaventem pour les personnes revenant de vacances. Ces contrôles ont malheureusement occasionné d’importantes files d’attente car il s’agissait de vérifier, un par un, que les vacanciers avaient bien rempli le Formulaire de Localisation du Passager.
Le problème est qu’un afflux important de vacanciers s’est produit entre 19h et 20h et que rapidement la foule s’est massée dans le terminal de l’aéroport. On a ainsi pu voir des images assez surréalistes et inquiétantes.
Je me doute, Madame la Ministre, que cet incident n’est pas délibéré et qu’il s’agit de la malheureuse conséquence d’une erreur de communication de la police fédérale. Vraisemblablement, les policiers n’ont pas été informés de l’arrivée simultanée de plusieurs avions.
Toujours est-il que ce genre d’incident n’est évidemment pas souhaitable et va complètement à l’encontre de tous les efforts que nous fournissons depuis des mois pour lutter contre le virus.
Madame la Ministre, je souhaite donc vous poser les questions suivantes :
– Pouvez-vous nous assurer que ce genre d’évènement ne se produira plus ? A cette fin, le rôle de chacun a-t-il été spécifié et mieux organisé ?
– Quid de la collaboration entre les différents acteurs du terrain et les ministres compétents ?
– La police effectuant les contrôles covid à Zaventem sera-t-elle mieux renseignée sur les potentielles périodes d’affluence de sorte qu’elle puisse mieux anticiper ses contrôles ?
D’avance je vous remercie pour vos réponses,
Julie Chanson
Réponse de la Ministre Verlinden du 13/01/2021
Madame Chanson, la police fédérale confirme que la collaboration et la coopération opérationnelle avec BAC sont très bonnes. Les contacts sont permanents ainsi que la coordination. Compte tenu de la demande de contrôles supplémentaires pour les personnes revenant de l’étranger, la police aéronautique a aménagé un système de contrôle opérationnel des vols intra Schengen. Des renforts ont été déployés à cette fin. Ces contrôles sont effectués dans la zone Schengen où, normalement, il n’y a pas de contrôles. Les timings d’arrivée des avions sont connus à l’avance mais ne sont malheureusement pas fiables. Les vols peuvent être en retard comme en avance.
Pour bien analyser la situation, il faut également tenir compte du comportement des voyageurs. Les passagers sont en effet souvent pressés de quitter l’aéroport et ont tendance à s’amasser devant les points de contrôle alors qu’il existe un large espace pour respecter les distances sociales. C’est d’ailleurs précisément ce qui s’est passé ce dimanche.
Lors de la réunion du 5 janvier qui s’est tenue avec les partenaires, sous l’égide de mon collègue de la Mobilité, aucun responsable n’a été désigné parmi les membres de BAC ou de la police fédérale. Tout le monde est arrivé à la même conclusion: il convient de relativiser cet incident isolé sur les quatre jours, qui n’a duré que quinze à trente minutes. Tous les partenaires sont bien conscients de l’importance du respect des mesures sanitaires.
La solution mise en place a été mise en concertation entre BAC et la police fédérale. Elle prévoit la mise à disposition de stewards par BAC en amont du dispositif de contrôle pour guider les voyageurs. De plus, un randomizer a été mis en place. C’est un instrument qui permet d’appliquer les systèmes de contrôle aléatoire en répartissant déjà les passagers, et qui peut être adapté en fonction des flux de passagers. Le dispositif des tables de contrôle a été déplacé pour assurer un contrôle plus efficace. Je me réfère également à la réponse aux questions que j’ai fournies au Parlement la semaine dernière.